lundi 29 décembre 2014

Dans le ventre de la terre

Journées très cinématographiques passées dans le Parc Naturel de Torotoro (où on ne peut pas s'empêcher de penser à Miyasaki), à quelques heures de bus de Cochabamba le long d'une route vertigineuse !

Première journée "Jurassic Park" à la recherche d'empreintes de dinosaures du crétacé (-145 à -65 millions d'années pour les non friends de Ross) et d'une cascade incroyable au fond d'un canyon. On se balade dans des paysages incroyables : ici même les montagnes ressemblent à des dorsales de dinosaure.

Welcome to Jurassic Park !
Le Grand Canyon de Bolivie
 
Deuxième jour sous le signe d'Indiana Jones avec l'exploration de la grotte de Imajalanta : on a rampé dans de petits boyaux (vraiiiiiiiment étroits, quelle horreur cette impression d'être digérés dans le ventre de la terre), vu des poissons-chats blancs et aveugles dans une rivière souterraine et heureusement, on n'est pas tombés sur un malade arrachant des cœurs et aucune pierre ronde ne nous a pourchassé ! Pour se remettre de nos émotions, rando en montagne sous l'orage et une pluie battante. On en vient presque à regretter la chaleur humide de l’œsophage qui nous a digéré un peu avant. 

Dire que ça c'était un passage "large"...
Lost
Toujours plus profond, jusqu'à 80-100m de profondeur

Un des points forts de cette petite escapade a également été le retour en bus ! A la moitié du trajet l'injection est tombée en panne (enfin, à ce qu'on a compris avec notre vaste connaissance du vocabulaire mécanique espagnol). Dans un premier temps, il a fallu combler le fossé au bord de la route pour permettre aux deux véhicules coincés derrière nous de nous dépasser. Le chauffeur s'est ensuite armé de sa clé à molette pour trafiquer un truc sous le bus. Pour finir, l'essence a été transférée du réservoir dans un bidon pour alimenter directement le moteur depuis l'intérieur du bus !
On a pu finir notre route à grands clonc, crrrrtt, vouf et autres bruits pas très engageants dans la toute sinueuse à flanc de montagne ! Pour une fois que ce n'est pas nous qui bloquons le véhicule...

Et puis crac le retro...
Finalement on n'a pris qu'une heure de retard !

Moralité : les boliviens sont d'excellents mécaniciens :) et les grottes ça fait peur.


vendredi 26 décembre 2014

Pink Floyd et camélidés

On ne pouvait pas rater l'occasion de faire un petit article sur les camélidés ! Et oui, car même si nous n'avons malheureusement pas croisé de dromadaires, nous avons appris à faire la différence entre lamas, guanacos, alpagas et vigognes (dont nous ignorions même l'existence jusqu'à maintenant !)
Première différence : les lamas et les alpagas sont domestiques alors que les guanacos et les vigognes sont sauvages.
Bon, mais comment faire la différence entre guanacos et vigognes ? Et bien c'est très simple : les vigognes vivent à minimum 3500 mètres d'altitude alors que les guanacos ne dépassent pas 4000 mètres. Si vous êtes à 3800 mètres, montez encore un peu pour être sur de ce que vous voyez !
En fait ce sont des guanacos que nous avions vu à la Peninsula Valdes et non des lamas (pfff, les débutants)
Quand à la différence entre lamas et alpagas, affaire à suivre, certainement au Pérou !

Laguna Bianca

Au cours de notre traversée magnifique du Salar de Uyuni, pour passer de San Pedro de Atacama, Chili à Uyuni, Bolivie, nous avons vu (outre des lacs aux couleurs incroyables, des cactus géants et des étendus de sel à perte de vue) les 3 espèces de flamands roses qui cohabitent dans la région : les andiens (les plus grands qui ont les pattes jaunes), les James (qui ont les pattes rouges) et les chiliens (les plus beaux d'après notre guide chilien, ils ont les genoux rouge et tournent sur eux-même pour remuer la vase et trouver leur nourriture).

Laguna Colorada
Bref 3 jours très intensifs de notre côté où nous en avons pris plein les yeux même la nuit en découvrant des étoiles invisibles dans l'hémisphère Nord : la ceinture d'Orion (rien à voir avec Men in Black), le grand et le petit Magellan (des groupes d'étoiles qui ressemblent à des nuages à l'œil nu).

Désert de Dali

Lever de soleil sur le Salar de Uyuni

Joyeux Noël !

mardi 23 décembre 2014

258 secondes de Chili

Après quelques jours dans le désert, nous voici arrivés en Bolivie.
Comme le veut la tradition, voici la petite vidéo récapitulative de ces (environ) 3 semaines chiliennes !

Juste à temps pour les fêtes, on ne chôme pas ici   :^)









dimanche 21 décembre 2014

Voyage au début de la terre

Après un rapide passage à Valparaiso et plus de 24 heures de bus, changement total de décor : nous passons quelques jours à San Pedro de Atacama.

A nous les grandes étendues, le désert ! Atacama, le lieu où même l'ombre chaude ne protège pas les murs en adobe des petites maisons. Au centre de la grand place trône un sapin de Noël ainsi qu'une crèche, on a toujours du mal à réaliser qu'on s'approche des fêtes. 

Alors on excursionne (du verbe excursionner, une bonne façon de se débarrasser d'un "x" et d'une paire de "n" au Scrabble) à vélo dans la Vallée de la Lune (on s'est dit qu'on allait éviter d'embourber toutes les Wagon R du Chili) qui porte bien son nom. On s'attend à y voir Thryphon Tournesol faire essayer les combinaisons spatiales à ses acolytes (non imbibés de Pisco Sour eux, pour ceux qui auraient lu "alcooliques") avant de partir sur la Lune. Et à juste titre ! Figurez vous qu'en raison de la typologie du paysage et la finesse de la poussière, c'est ici que la NASA fait des essais pour ses navettes spatiales (comme dit précédemment, 230daysofsummer est un blog à forte concentration culturelle). 
A l'instar de "Curiosity" on cahote, on velote (du verbe veloter qui lui n'existe pas mais permet de refourguer un de ces encombrants "v"), et on minibusse sur ces magnifiques plaines arides. 


Hélo à vélo dans la vallée
Au loin, l’amphithéâtre de pierre



Ballade marquante à l'intérieur du second plus grand super volcan (inactif œuf corse, il n'y a que dans "2012" qu'ils rentrent en éruption) du monde (après Yellowstone), selon notre guide s'il doit y avoir une éruption, pas la peine de partir, on n'a plus qu'à s'asseoir et profiter du spectacle. On y observe les traces sur la roche de l'ancien océan qui recouvrait les lieux) ainsi que le salar dans lequel se prélassent des flamands roses...

Étrange coin de verdure au milieu du désert

Le lendemain, un guide francophone nous fait sillonner la vallée arc-en-ciel, ancien volcan effondré aux couleurs merveilleuses. On en apprend plus sur les incas (que les gourmands lirons "en-cas)" lors de la visite des anciennes citées. 

On y boit un apéritif au vin chilien devant le coucher de soleil, les arcs-en-ciel se concrétisent (la boisson aidant ?).  



Au hasard de nos petites randos, on écoute craquer la roche sous le soleil !


mardi 9 décembre 2014

Joyeuses Pâques !

Difficile de préparer Noël sous 40° au bord de l'eau turquoise ! Ici, le Père Noël doit très probablement laisser tomber sa grosse doudoune rouge pour un joli slip - rouge toujours - à fleurs. Parce que, traditions polynésienne oblige, ici on torture les touristes allergiques à grands coups de colliers de fleurs kitch à leur arrivée...

Mais entre deux baignades (sans orques cette fois-ci, pensez bien qu'on a vérifié), l'activité principale est de partir sillonner les routes défoncées de l'île à la recherche des superbes moais. On cahote, on contemple, on bloque la jeep (ça n'a pas été compliqué étant donné que c'est une sorte de Wagon R améliorée, ah le retour aux sources), on admire, on mange des empañadas et du poisson grillé et on est contents. 

Les sous-doués de la jeep, désempêtrés, soulagés


Aussi mystérieux que les pyramides (on ne sait toujours pas comment ils sont arrivés là (peut-être volent-ils comme les pingouins ?*)) et majestueux que les statues de pharaons** (avec une petite moue boudeuse qui leur confère quelque part un air taquin), on les observe sous toutes les coutures (au risque de les user, bien qu'ils restent de marbre, ou de pierre volcanique pour être exact), au coucher du soleil (vers 20h30, facile) et au lever du soleil (vers 6h15, plus difficile, surtout quand le réveil, toujours à l'heure chilienne, sonne deux heures trop tôt !).


Coucher de soleil sur l'Ahu Tahai


Lever de soleil sur l'Ahu Tongariki

Note culturelle : l'île de Pâques doit son nom au jour de sa "découverte" par un amiral néerlandais, Jacob Roggeveen (les "e" étaient en promo à l'époque en Hollande), en 1722. A titre d'exemple, si nous l'avions découverte ça se serait probablement appelé l'île de Presque Noël (ou de Hélo et Seb selon le degré de mégalomanie du moment).

- Qui veut en prendre plein les yeux ?
- Moai, moai, moai !! 
Hem. 

La carrière de moai : Rano Raraku

* la crédibilité du blog en prend un coup
**le premier qui demande qui est "on" remporte la palme moaienne de la blague pourrie

mardi 2 décembre 2014

Volcano

Nous avons établi notre camps de base à Pucon, dans la région des lacs et des volcans avec pour objectif d'atteindre le sommet du volcan Villarrica qui culmine à 2360m et dont le petit panache de fumée nous nargue depuis l'hôtel où nous avons pris nos quartiers.

Après un petit entrainement la veille au Parc Huerquehue pour s'échauffer (bon, nos mollets tiennent le coup, les parisiens commencent à être décrassés), c'est parti pour l'ascension !


On part donc avec un petit groupe aux aurores, environ 12 personnes pour 4 guides, on se sent bien entourés ! Dans la navette qui nous amène à ses pieds on se demande si c'était une si bonne idée. Arrivée à la base du volcan... et bien, il est haut tout de même ! Toujours la même question, mais on ne peut plus faire demi-tour. On mets nos sacs à dos chargés de tout le barda nécessaire à l'ascension et la descente et on attaque la montée dans la neige. 

Au bout de 2h de montée, on rajoute les crampons... ce qui tombe plutôt bien puisque la neige commençait à se changer en glace et que la pente était plutôt raide.

On essaie de juger de l'avancée en fonction du nombre de pauses déjà effectuées... Toutes les idées sont bonnes pour garder le moral et continuer à avancer : dans tous les cas, on n'a jamais été aussi près du cratère, encore quelques pas... Au bout d'un moment, à marcher dans les traces de pas du guide, on arrive même à retrouver le titre du film "je règle mon pas dans le pas de mon père". Et mine de rien, ça aide à avancer encore un peu : je règle mon pas sur le pas de mon père, je règle mon pas sur le pas de mon père...

Et soudain : plus que 40 minutes pour arriver au sommet ! Même si ce sont des "minutes chiliennes" (l'équivalent de nos minutes de coiffeur), on ne peut pas abandonner si près du but. Un peu de Pink Floyd dans les oreilles pour reprendre le rythme dans la dernière montée et ne pas décrocher. On évite de demander à l'autre comment ça va, on sait qu'on est lessivés mais qu'on ira jusqu'au bout (ne pas se mettre jusqu'au bout de mes rêves dans la tête, ne pas se mettre jusqu'au bout de mes rêves dans la tête !).

Enfin ! Les guides nous félicitent : nous avons gravi le volcan en 3h10 (ce qui est plutôt un bon temps) ! Ils ne sont pas peu fiers les sous-doués de la rando dont on peut lire le nom sur le casque, essoufflés mais heureux devant le cratère fumant !

La descente est moins fatigante : on se laisse glisser, tantôt sur les fesses, tantôt sur une pelle à neige le long du volcan en utilisant notre piolet en guise de frein à main. C'est un sport complet qui nous aura usé les pieds, jambes, bras et fesses... On finit couverts de neige, trempés, épuisés mais heureux, c'est peut être ce genre de choses qu'on est allés chercher si loin.

Comme on n'est pas chien, on vous met quand même les photos de la vue magnifique que nous avons en haut !







La croisière s'amuse

Nouveau mode de déplacement : nous passons 3 jours sur un cargo Navimag pour remonter de Puerto Natales à Puerto Montt !
3 jours au rythme petit déjeuner, repos, déjeuner, repos, diner et à regarder les oiseaux et la côte défiler dans une brume un peu mystique ! Parfait pour nous remettre des derniers jours sportifs, trier les photos et monter la vidéo de l'Argentine (gasteropoder un peu également).
Et comme sur tout bateau qui se respecte nous avons rencontré une galerie de portraits digne d'Agatha Christie pendant les repas dans la salle commune ou au hasard des dédales de coursives ! Parmi ceux-ci, nous retiendrons tout particulièrement :
- Colonel Olive : un historien danois féru de voyages et de cartographie... Repas très instructifs en perspective ! 
- Figaro : notre colocataire de cabine, un journaliste italien cœur d’artichaut adorable, affligé par une terrible malédiction : toujours le dernier aux repas ou à quitter le bateau. Déprimé deux jours de suite par les spaghettis et les lasagnes servies à bord qu'il recouvre d'arrissa pour passer le goût
- la Famille Delajungle : un couple avec leurs deux enfants de 8 et 9 ans parcourant un bon bout de la planète dans un camion de pompier transformé en maison (dacaluf.com pour ceux qui chercheraient l'inspiration)
- les enthousiastes : un couple de québécois retraités déjà rencontré à Puerto Natales, adorables, comme tous les québécois :)

De la poupe nous admirons le vol des albatros et des pétrels qui suivent notre sillon. Les côtes sont perdues dans la brume, et nous apercevons au loin le souffle des baleines bleues qui parcourent les environs...


lundi 24 novembre 2014

Torres del Paine

Et c'est parti pour 2 jours de randonnée dans le Parc Torres del Paine !

Alors on s'équipe et on investi dans deux duvets (qui vont jusqu'à +5°C, ça devrait suffire non ?), et on loue tente et carrés mat à l’hôtel.
Avec en plus nos courses pour manger, Seb ressemble à un escargot avec notre maison sur son dos !



1ère étape : 5km pour atteindre notre campement le refuge Chileno
   Mise à l’épreuve de nos petits mollets de parisiens. Ça monte pas mal, en fait ça ne fait presque que de monter pendant de longs kilomètres...

2ème étape : 4km pour atteindre le Mirador de las Torres, puis retour
   Avec le découpage "bucal" des montagnes on à l'impression d'être dans la bouche d'un géant.
   Point de vue spectaculaire où forcément on s'empresse de faire le cliché souvenir.
Au total 7 heures de marche pour couvrir les 13km



Dodo très frais (la température est descendue au dessous de 2 degrés (en fait les duvets 5°C en fait ça ne suffisait pas), et bien sûr, la sur-toile s'est collée contre la toile dans la nuit...). Les sous-doués de la rando reprennent leur route en grelottant...

3ème étape : 11km pour atteindre le refuge Los Cuernos
   Kilomètres usants, on avance pour arriver... L'escargot grommelle dans sa coquille, il sera bientôt à point...

4ème étape : 5km pour arriver au Campement Italiano
    On pense pouvoir s'offrir une pause sous le regard de l'immense glacier "Frances"
    Un garde chasse nous dit qu'on risque de rater la navette du retour donc on remet les sacs

5ème étape : 7,5km pour arriver à la fin : le refugio Paine Grande
   Ça commence à plus s'apparenter à de la marche forcée que de la randonnée
   On a l'impression d'arriver en Mordor quand on sillonne parmi les vases plaines aux arbres calcinés

Au total 9 heures de marche pour couvrir les 23,5 km




Coincés par le temps (on a un impératif date à respecter, on vous dira tout sur notre prochaine étape très vite), on ne pouvait pas passer plus de temps dans le parc alors que d'autres rando nous tentaient bien... Du coup, on a finalement préféré enchainer sur la 5ème étape plutôt que de passer une nuit supplémentaire dans le parc (pour même prix qu'une bonne nuit au chaud)



On n'a pas trop aimé :
- les descentes alors qu'on sait qu'on a une grosse montée juste après
- le froid la nuit
- les repas froids qui ne feront pas d'ombre à top chef

On a aimé :
- les plats pour souffler entre deux montées
- les petits ponts pour passer les ruisseaux
- la vue incroyable en arrivant en haut

On n'a pas aimé du tout :
- le prix !

La chanson emblématique du parc : Ouh la gadoue, la gadoue, la gadoue...



samedi 22 novembre 2014

245 secondes d'Argentine


A cause d'une erreur de manipulation (quand Seb s’essaye au paramétrage du blog), ce post avait été effacé.
Le voici à nouveau !





jeudi 20 novembre 2014

Frozen "Cold never bothered me anyway"

Avec la Terre de Feu (de feu ? sérieusement ?) et le sud de la Patagonie, nous avons été servis par le froid, le vent, et le vent froid. On se rend compte au fur et à mesure qu'on va finir par être loin des 230 jours d'été...

Entre deux éclaircies, certaines randos n'ont pas toujours eu la vue escomptée : nous avons été pris dans le brouillard en tentant d'atteindre le glacier Martial à Ushuaïa et nous avons fait face à des rafales de vent de 150km/h en grimpant au Laguna Torre près d'El Chalten. 
A l'arrivée, ça donne quand même des photos plutôt chouettes !


Vers le Glacier Martial (Ushuaïa)
Retour venteux du Lac Torre
Le Lac Viedma au loin
Devant le Cerro Torre, Fitz Roy et Saint Exupéry (ainsi que leurs copains)


mardi 11 novembre 2014

Nous sommes officiellement au bout du monde !

Top 8 des animaux vus sur la Peninsula Valdes

8 - Les lamas
Croisés partout sur le bord des routes de la Péninsule ! Pas du tout pataud comme nous l'imaginions mais très sveltes et élégants ! Sans vouloir être chauvins, on est d'accord que ça a quand même l'air moins malin que les dromadaires... Ne serait-ce que leur capacité à rester bien cachés dans les fourrés au bord des routes et se précipiter devant notre voiture pour le pur et simple plaisir de nous voir faire des embardées. C'est fourbe un lama (à l'exception des Dalaï, Serge et autres lamas célèbres qui ont su réussir en évitant les pneus. Désolé on n'a pas su se retenir). 


7 - Les armadillos
Rencontrés sur le parking de la Punta Norte juste avant de repartir, très bon grimpeur et surtout très préhistorique; un peu plus velu que le tatou qui lui ressemble, un peu plus qu'Audrey également. 


6 - Les éléphants de mer
Aperçus de la Punta Cantor, de loin, ça ressemble un peu à un groupe de grosses limaces flemmardes. En regardant de plus près c'est plutôt mignon, ça se gratte, ça bronze sur la plage et ça fait la planche en se laissant dériver tranquillement dans l'eau. Ça sait également se traîner en urgence sur le sable en cas d'attaque d'orques, pour s'affaler et s'endormir à nouveau un mètre plus loin. Quelque part c'est aussi sportif que nous. Hormis le côté limace c'est un animal assez attachant car on s'y reconnaît un peu. 

5 - Les lions de mer
Observés à Punta Pyramides
Rien à voir avec les précédents, même si de loin ça ressemble aussi un peu à un groupe de limaces ! De plus près : ça grogne comme des lions (enfin presque) et ça se déplace en prenant appui sur les pattes/nageoires avant. C'est assez flemmard aussi mais un mâle semble faire sa loi au milieu des femelles et des petits. Chez nous c'est plutôt la bretonne qui s'affirme, c'est un peu finalement ce qui nous différencie du règne animal en fin de compte (hormis le côté limace comme évoqué précédemment). 

4 - Les pingouins
Approchés à Punta Tombo (2 heures 30 de route de Puerto Madryn). Nous avons croisés les vrais pingouins de Mary Poppins !! Même déhanchement rigolo, mêmes poses devant la caméra... Les plateaux en moins ! Sur le bord des sentiers, des centaines de pingouins en train de couver leurs œufs ou de se prélasser au soleil. Dans l'eau séances de nages et de pêche pour nourrir ceux restés à terre.
On a même cru apercevoir Karl Lagerfeld se dandiner près de la plage mais cela reste à confirmer par les autorités locales. 

3 - Les baleines franches australes
Magique ! Vues par morceaux (attention, c'est juste qu'elles étaient sous l'eau, elles ne sont pas en format sushi de baleines flottant dans le golfe, pas de méprise) lors d'une balade en bateau : une femelle et son petit, la femelle, le ventre en l'air pour empêcher son petit de trop téter... La Peninsula Valdes est une nurserie pour les baleines, en novembre les mâles sont déjà partis mais les femelles restent avec leurs petits dans cet espace protégé.
Vues aussi et entendues (!!) depuis Punta Pyramides, incroyable :)

2 - Les orques
Le clou du spectacle, nous avons suivis trois orques : une mère et ses deux jeunes de Punta Cantor et le long de la Caleda Valdes. Nous avons même pu voir la mère attraper un éléphant de mer au bord de l'eau ! Incroyable :) Moins cependant pour le pachyderme marin à qui nous dédions une petite pensée sur cette page. Il aura cependant eu l'honneur de remplir pleinement son rôle dans la terrible chaîne alimentaire et est immortalisé sur des photos. 

1 - Les martinets
Nos petits chouchous : ces oiseaux à crête ! Ils adorent traverser la piste devant notre voiture de loc, en regardant bien à droite et à gauche avant de passer pour être bien sur qu'on s'arrête ! Certains, un peu plus taquins, se sont donnés à cœur joie de nous faire faire des dérapages sur les pistes de graviers.


Ehhhh oui, nous sommes des mammifères atypiques : contemplatifs et non respectueux de cette magnifique chaîne alimentaire ce qui de fait :
- nous empêche d'écraser un oiseau mais nous fait manger du Lomo sous cellophane du Carrefour de Puerto Madryn
- nous retient d'aller nager dans un golfe infesté d'orques même s'il faut selon la légende sauver Willy (après avoir vu ce qu'il fait, ce brave Willy, je vous déconseille d'essayer de lui donner un coup de main. Même un bout de jambe, ça peut être utile pour la suite des aventures).

Sur ce, nous allons limacer tranquillement pendant 30 heures dans notre bus - bien loin du rivage, retenez ce conseil - pour Ushuaïa. 

mercredi 5 novembre 2014

Parilla y cerveza

Pour notre dernier soir (déjà !) à Buenos Aires, nous avons, sur les conseils de l'hôtel, dîné dans une "parilla" : un restaurant de viandes grillées.

Buenos Aires. Que dire de l'air de notre première escale en Amérique du Sud ? Bueno comme San Telmo où on loge, atypique, graphé et délabré... magique ! On veut rentrer dans un de ses troquets typique et absorber l'air qui s'en dégage. 


Nos deux premiers jours de visites ont été un peu gachés par une pluie battante (nous ne nous attendions pas à ça pour nos premiers jours d'été) mais le soleil a fini par revenir et un grand ciel bleu s'est étendu sur El Congreso, Palermo, Barrio Norte, Recoleta et Microcentro.

Direction donc Puerto Madero, pour aller déguster à peu près tous les morceaux de vache possibles ! 

Sur les rives du Rio de la Plata, on se balade parmi les sportifs et les promeneurs, en regardant la réserve écologique, fermée à cause des intempéries des derniers jours et les reflets des grattes ciels dans l'eau... encore un autre visage de Buenos Aires.