mardi 24 mars 2015

Là-os !

Hélo n'en finit plus de fêter ses 30 ans (bon cette fois-ci c'est bien fini et elle n'a plus d'excuse pour retarder sa rentrée dans la trentaine).

Voler dans l'appareil le plus simple, quel plaisir !

On vous l'accorde, on n'a pas vraiment fait voler une maison, ok, ce n'était pas non plus avec des milliers de ballons multicolores et il n'y avait ni scout ni vieux grincheux à bord (Quoique un des touristes aurait pu facilement prétendre au rôle de M. Frederiksen) mais.... C'était tout de même bien sympa de survoler en montgolfière la campagne de Vang Vieng ! Et s'il n'y avait qu'un gros ballon il était tout de même plein de couleurs !

Notre ballon bariolé


Alors on a essayé de pas trop penser au "sol" de la nacelle qui paraissait bien fin, ni au fait qu'on était 8 dedans et on a bien profité de l'expérience !

Bilan : un décollage tout en douceur (on se serait cru dans Mary Poppins), des paysages magnifiques, un couché de soleil derrière les montagnes et une sensation de fluidité incroyable... bref, des souvenirs inoubliables !

Merci les copains :)



vendredi 20 mars 2015

Café croissant

Ce qu'il y a de bien en arrivant dans une ancienne colonie française, c'est d'abord que les gens se remettent à rouler du bon côté de la route ! Ça nous simplifie particulièrement la vie pour traverser la rue sans se faire écraser et pour circuler plus sereinement en moto !
Et en plus c'est toujours rigolo de tomber sur une mamie laotienne parlant un français parfait !

Paisible petite ville...
... sur les bords du Mékong.
Une fois n'est pas coutume, on a à nouveau loué une moto (une petite cette fois, bien local avec les vitesses à la pointe et au talon) pour faire un tour dans les environs de Luang Prabang, sur les bords du Mékong, qui ressemblent presque aux bords de Saône du peintre familial !
On a même droit à la petite barque !
Mais le véritable avantage, c'est qu'en bons français, on peut à nouveau savourer notre petit déjeuner traditionnel : baguette-beurre-confiture ! On a même trouvé un resto qui faisait du camembert cuit au four (au grand plaisir de Seb). Mais comme on n'a pas fait 10 000 km pour manger du fromage (Hélo se vengera au retour sur un vrai gros plateau de fromages), on s'est contenté d'un dîner dans le resto lao-japonais conseillé par les cousins devant une petite représentation de danse locale.

La danse hypnotique des laotiennes




vendredi 13 mars 2015

Born to be wiiiiiild

La route en lacets défile depuis trois jours sous les roues cross d'Henriette II, notre compagnon de voyage. Elle ne fait pas la fière la petite avec ses 250cc, ses roues cramponnés, 95 000 km au compteur et rafistolée de partout au scotch mais elle monte bravement les côtes (même les plus pentues que celle de Chaville, ça n'est pas peu dire) et évite avec brio les nombreux nids de poules. On aura franchi avec notre grand sourire de circonstance les 20 check-point de militaires armés qui longent la frontière, notre moto et suréquipement les faisant bien rires  (pour de vrai on n'a pas compté, mais il y en avait juste un peu moins que d'accrocs sur notre moto). 


Les fesses douloureuses (la selle semble être en bois), les mains râpées par le cuir de nos gants et le corps transpirant de la chaleur étouffante que dégage le moteur on sillonne ces routes de rêve dans la région du Triangle d'Or, entre Thaïlande, Laos et Myanmar.


On a bien essayé de s'équiper à peu près convenablement et pas à la thaïlandaise : ici l'équipement standard étant tee-shirt / tongs et si possible à au moins trois sur la moto dont au moins un enfant en bas âge (oui, à plus de cinq ça ne serait pas sérieux tout de même, la sécurité avant tout !)... Nous qui sommes plus consciencieux, on investit dans des vestes en jean (merci les friperies des marchés de nuit) et dans des gants de jardinage en cuir.
Bein oui, quand on a demandé des gants dans des magasins de moto ils nous ont tous regardés avec des grands yeux et les magasins de casques vendent... Des tongs !

Oui, on a chaud mais on est protégés au moins :^)
Quand à la route, rien à voir avec l'environnement d'Easy Rider : en lacets (et en épingles), elle monte et descend dans les petites montagnes, traversant champs de thé et rizières... Incroyable ! La nuit on dort dans des petits bungalows dans des petits villages authentiques, quelle tranquillité. 

Pas besoin de filtres photos ici, la réalité est si belle !
Un petit regret néanmoins : à cette période de l'année Laotiens et Birmans (mais pas les Thaïlandais hein !) brûlent les arbres pour fertiliser le sol. Résultat : on parcourt la région dans une espèce de brume, effet mystique garantit mais vue un peu gâchée...

Mais, ne serait-ce que pour découvrir des petits temples déserts à la tombée du jour, perdus entre les arbres et la brume ou encore manger le soir sur les bords du Mékong, ça vaut le coup !

Repos sur les bords du Mékong




vendredi 6 mars 2015

Very good trip 2

Bienvenue en Thailande !

Le bateau-métro de Bangkok
Après quelques jours de repos à Bangkok et tout de même la visite de quelques temples (dont le temple de la geekerie, énorme immeuble de 6 étages où on trouve de tout : des objectifs d'appareil photo, aux câbles en tous genres en passant par les composants informatiques), on file à Ayuthaya !

Wat Pho
On retrouve tranquillement nos marques : des 7-eleven (intérêt de visite limité mais au moins il y a de l'air frais !) à tous les coins de rue et des ruines, à tous les coins de rues aussi ! 

On se balade donc entre les stupas et les prang : ici les temples sont un habile mix des temples de Bagan et d'Angkor, ce joli mélange des styles est le résultat de colonisations successives dans la zone. Au final ils n'ont pas dû se marrer des masses à l'époque mais ça donne un résultat plutôt sympa aujourd'hui !


Alors on enfourche de nouveaux des bicyclettes et c'est parti pour la visite sous un soleil de plomb ! C'est un peu la course des babas qui coulent, ici il fait plus humide que dans la piscine Molitor. Les 40° tapant ne nous arrêtent (presque) pas et on file de temples en temples sur nos bolides (avec une petite nostalgie de la petite moto orange dont on a dû se séparer en partant et qui nous aurait évité de faire des efforts...).



Forcément, à la visite de notre dernier temple de la journée on se prend une ondée, que dis-je un orage incroyable ! 
Avantage : la température se rafraîchit un peu. Inconvénient : on finit quand même trempés.



Sur le chemin du retour, on en profite pour se faire un petit "Ayuthaya by night" entre la multitude de temples. On vous l'accorde, c'est aussi parce que le soleil se couche tôt... Mais la vrai raison, c'est que grâce à notre sens aiguisé de l'orientation, on s'est complètement paumés !

Heureusement, Ayuthaya est une île... Ça limite les dérapages !

lundi 2 mars 2015

On dépose le bilan



C'est parti !

Quand on est partis on s’est dit (et on a dit à pas mal de monde d’ailleurs), l’œil brillant et l’air probablement un peu pompeux qu’on allait « faire » l’Amérique du Sud. En dehors des considérations syntaxiques (oui, en effet on ne l’a pas faite, elle existait bien avant nous - quoiqu’on ne sait pas, on n’y était pas ; donc si on n’était pas là et que elle non plus c’est qu’il n’y avait personne ni rien… Vous me suivez ? Moi non plus, je suis Seb et Hélo). 

Petite parenthèse (encore, on a eu un prix de gros), le texte est long donc pour les plus flemmards/ceux qui sont au travail/ceux qui en ont (déjà) marre des blagues vaseuses/les thésards/les parents-d’enfants-en-bas-âge-qui-crient-tout-le-temps, vous pouvez passer directement aux photos en évitant les disgressions…

Bref, avec nos jolis sacs à dos tous neufs on se lance à l’assaut des redoutables latinos. Non pas ceux qui ont mis les anglais dehors à grand renforts d’infusions de thé à l’eau salée (eux c’était les a-mé-ri-cains du NORD) mais ceux qui ont mis les espagnols au port après avoir effacé seulement 90% des barbares incultes qui occupaient illégitimement les terres. La colonisation c’est bien mais une fois bien installés, les impôts de la couronne et autres sacerdoces des relations à distance, faut pas pousser (Si Pizzaro & co avaient eu internet et l’appli impots.gouv.fr alors l’histoire aurait pu être toute autre) donc zou Ferdinant, tout VII que tu sois. Et c’est parti pour des conflits internes partout !
Enfin bon, l’idée n’est pas de faire un cours d’histoire (nous laissons ce dur labeur aux grands parents qui sont bien plus doués que nous - merci l’éducation nationale) mais de continuer ce délicieux blog égo-trip que vous aimez tant lire !

Nous disions donc, hardis que nous sommes (comme dirait Philippe), nous commençons par « faire » (oui oui on insiste) l’Argentine. Après avoir donc constaté avec dépit qu’elle existait déjà avant qu’on arrive, nous y déposons néanmoins nos gros sacs qui doivent assurer notre survie pendant les 8 prochains mois. On ne les pose pas avec nonchalance comme on peut voir dans les films de voyage, mais crispés, les mains et pieds attachés aux sangles : en France on nous a prévenu, le latino américain est dangereux, vole, a presque toujours un couteau entre les dents et mange des tacos ! Pour les tacos on pense pouvoir gérer ça.
Au final l’Argentine pour nous c’est :

  • Le tango, entraperçu à Buenos Aires (mais tellement entr’aperçu qu’on le met là plus pour que personne ne dise « pourquoi vous n’avez pas mis le tango, vous n’aimez pas le tango ? » Si, on aime, mais on danse comme des betteraves comme d’aucuns ont pu le voir à notre mariage)
  • Les mots avec une forte teneur en « che »
  • Les empanadas, nos principaux repas mais aussi les asados et autres formes de grillades
  • Les animaux (pas cuits ceux-ci) de la Peninsula Valdes, dont les orques (tu te souviens Antoine, ceux que tu n’as pas vu)
  • El Chalten (le rêve des randonneurs)
  • Le Perito Moreno (ou le fascinant glacier qui fait crac)
  • Les dortoirs avec les voisins de chambre sympa
  • Les débuts en espagnol « cho quiero una chervesa fresco por favor ». Ils sont fous ces Argentins, est-ce qu’on dit « chalut cha va ? », nous qui avons un si bel accent ?
  • Par contre y’avait personne avec des couteaux – ou autres objets contondants ou tranchants entre les dents – du moins on les a loupés, ce qu’on ne regrettera pas. C’est donc également un point qu’on a aimé !
  • La fin du monde en voilier dans le golfe d’Ushuaïa
  • La rando la plus ventée jamais faite et une autre, la plus neigeuse
Majestueux Perito Moreno, plus beau encore que Nadine

Capant (oui, ce mot n'existe pas mais on le trouve joli donc on l'invente) à travers les montagnes pour le Chili ! On commençait à bien comprendre l’Argentin et voila que ces zouaves abandonnent le « che » au profit du sport noble qu’est le coupage de mot ! Un autre exercice pour muscler notre espagnol faiblichon. Le Chili pour nous ça a été :

  • Beaucoup de marche : Torres del Paine, Volcan Villarica et le parc Huerquehue
  • Une expérience inoubliable à bord du ferry Navimag (séance Cluedo à bord) et notre super compagnon de cell… cabine
  • Notre première marche avec crampons et piolet
  • Le street-art de Valparaiso
  • Les Moaï de l’Île de Pâques (et toute l’île d’ailleurs)
  • San Pedro d’Atacama et ses environs désertiques
  • Tout un tas de rencontres !
  • Le musée des Arts Précolombiens de Santiago, enfin surtout parce qu’il nous a permis d’éviter la chaleur

Le Chili, un des pays préférés d’Hélo (pour le moment), pour la variété et la beauté des paysages !


Valparaiso, haute en couleurs
C’est à travers le désert qu’on passe en Bolivie, en jeep, avec une poignée d’Allemands très sympatoches. On y re-découvre la solitude du désert, le mal de crâne de l’altitude, la beauté du calme, Orion et les Magellan pendant les nuits sans pollution. La Bolivie, après l’Argentine et le Chili, c’est un peu le low-cost de l’Amérique du Sud : c’est moins cher, plus simple, moins touristique… autant dire qu’on s’y sent comme un cactus dans le Salar de Uyuni (et pour vous dire s’ils y sont bien y’en a plein qui y traînent leurs branches épineuses). Les gens y sont adorables et très enclins à la conversation. Notre best of :

  • Des traces de dinosaures au parc Torotoro (!)
  • Une grotte dans laquelle Seb à cru mourir… trois fois…
  • Le Salar de Uyuni (celui où on fait croire qu’on peut rentrer dans une boite de Pringles… Eh oui, c’était une illusion d’optique, en vrai on n’est pas rentrés dedans, pas mal hein ?!)
  • Une nuit sur l’Isla del Sol au milieu du lac… hem… Titicaca… hem où on a cru mourir de froid la nuit
  • Un Noël de grillade en compagnie germanophone (heureusement pas anglophobe, de ce côté-là on peut se targuer de parler mieux espagnol qu’allemand… désolé Roswitha…)
  • Un nouvel an inoubliable à la Paz avec ses collines en feu d’artifices
  • Les flamands roses (aucun rapport avec les wallons bleus)
  • La gestion hasardeuse des bagages à la gare routière et notre satisfaction de les trouver à l’arrivée
  • M. Salinas (pour ceux qui ont suivi) !

La Bolivie c’est un joli coup de cœur de Seb, un peu hors des sentiers battus et avec des autochtones adorables !

Isla del Sol sur le lac Titicaca




Le Pérou, après la Bolivie ça a été un boire un Pastis après un repas de fête : c’est toujours bon, au final ça passe, mais c’est un peu too-much. On tombe dans un mode usine touristique où il aurait fallu réserver 6 mois à l’avance pour faire l’Inca Trail (en vrai ça nous a pas trop déçus car on était vannés et qu’il pleuvait tous les jours), et à l’ambiance moins sympa. On se régale tout de même devant les ruines et avec une découverte aérienne inoubliable des lignes de Nasca (qui ont donc bien le droit d’être des lignes comme ont pu voir les lecteurs assidus de commentaires) !

Alors le Pérou pour nous ça sera :
  • Les lamas parce que c’est sympa un lama. Et en plus on peut faire plein de jeux de mots avec ces bêtes là, qu’on peut en faire des pulls ou des bons petits plats, désolé…
  • Le Machu Picchu (quand même !)
  • Le Huaca de la Luna (bien que tout petit)
  • Le sandboard dans les dunes de Huacachina (rien que pour voir Hélo tenter le sandboard debout ça valait le coup, croyez-moi)
  • L’avion pour voir les lignes de Nasca (moins la nausée qui s’ensuivit, on est des animaux terrestres, à la rigueur marins mais au final assez peu aériens)
  • Chachapoya avec la cité de Kuelap (qui pour Seb vaut presque le Machu Picchu bien que moins imposante) et la rando équestre vers la cascade de Gocta avec le super Bernard, un québécois enthousiaste
  • Un guide apprenti chamane (oui oui il faut une formation d’environ 5 ans auprès d’un chamane authentique pour avoir son certificat de chamanisme !) passionnant
  • Le Monastère de Santa Catalina
Alors le Pérou, oui c’est magnifique et il y a plein de belles choses à voir. Mais au fond il manque un petit quelque chose (surtout dans les zones très touristiques) qui fait que ça n’est pas un de nos pays favoris (ils sont capricieux ceux-là !)

Visite nocturne du Monastère

Après de longues hésitations (et 2/3 jours dans le bus pour traverser l’équateur) on passe en Colombie. Dans notre esprit, la Colombie c’est le pays de Pablo Escobar, des FARC, de la drogue, bref la somme de toutes les peurs ! Mais comme on est restés au stade de l’addition, et qu’on a multiplié les rencontres nous disant d’y aller, on ne reste pas divisés longtemps avant de soustraire nos appréhensions et de foncer. Au final on y trouve un pays particulièrement agréable à vivre tout plein rempli de gens adorables et des paysages sublimes. C’est un peu moins le pays des visites dédiées mais quelle tranquillité ! Parmi les raisons de cet enchantement :
  • Des paysages à couper le souffle
  • Des rencontres enrichissantes où on en apprend plus sur les problématiques actuelles colombiennes
  • Une rando avec des compagnons de marche colombiens, français et américains
  • Une partie de terro (sport national, sorte de pétanque plus fun car avec des pétards qui explosent quand le palais tombe dessus) mémorable avec le même groupe
  • La marche sur-humide dans la jungle pour finir en baignade dans la mer des Caraïbes
  • La pizzeria de Cartagena (eh oui parfois ça manque)
  • Le paisible village de Salento
  • Le parc Arvi de Medellin, forêt immense à deux pas du centre ville
  • La musique à fond, partout, tout le temps
  • Un micro carnaval à Taganga
  • Du vrai café (enfin !)
Et là-dessus, pas d’équivoque, on a tous les deux adoré ! Malheureusement dans notre hâte d’aller en Asie il nous aura manqué deux petites semaines complémentaires pour finir le tour de ce qu’on aurait aimé voir…

Vue de Cartagena depuis le centre historique
 Allez, pour finir, notre top Amérique du Sud (en vrac) :
  • Salar de Uyuni (Bolivie)
  • Volcan Villarica (Chilli)
  • Machu Picchu (Pérou)
  • Ile de Pâques (Chili)
  • Croisière Navimag (Chili)
  • Rando à El Chalten (Argentine)
  • Perito Moreno (Argentine)
  • Partie de torre à Salento (Colombie)
  • Lignes de Nasca (Pérou)
  • Parc Torotoro (Bolivie)

A suivre...