vendredi 20 février 2015

Jack Sparrow et nous

La chaleur est étouffante, on transpire, pauvre mulets que nous sommes, avant d'arriver à la petite plage - semi déserte - de la réserve naturelle de Tayrona. Le sable fin et l'eau translucide de la mer des Caraïbes font suite à la jungle et aux mangroves que nous venons de traverser.

Ici pas besoin de revolver avec une munition comme jadis donné aux marins condamnés à errer sur une île déserte (peut-être parce que nous ne sommes ni marins, ni errants, ni sur une île), encore moins de faire un radeau avec une tortue et les poils du dos de Seb (en revanche on pourrait en profiter pour tresser un hamac bio digne de ce nom). On profite juste de l'atmosphère du lieu, de la tranquillité du moment et on lézarde sur la plage (eh oui, au bout de 4 mois de voyage on a besoin d'un peu de vacances :^)).

Alors on oisive (incroyable, ils se permettent tous les abus littéraires dans ce blog), on goûte les arepas (petite galette de maïs fourrée, sorte d'empanadas local). Ah petit arepa, repas qui nous repus (et nous laissa patraque un peu aussi).

La Colombie a cette atmosphère particulière qui fait qu'on passe plus de temps à savourer le moment qu'à courir partout comme d'habitude. Il va être d'autant plus dur de courir que l'infortuné Seb, après avoir déchiré deux pantalon, troué un bermuda, décousu ses chaussures a perdu une chaussure de rando sur la plage. On commence à se demander dans quel état on va revenir, Seb recommençant même à avoir des cheveux (pas sur tout le crâne rassurez-vous on  peut encore le reconnaître à ce joli dôme luisant au soleil si propice à ses coups). La déroute des sous-doués autour du monde (je me demandais quand j'arriverai à le placer celui-là !). 

Le soir, nos hamacs balancent doucement alors qu'une pluie diluvienne s'abat sur le toit en palmes qui protège nos lits de toile (oups les maillots et la serviette de bain étaient en train de sécher) et on pense avec nostalgie à cette infortunée chaussure qui est seule dans le noir sous la pluie la sœur étant bien au chaud avec nous (bien que profondément inutile). Ne soyez pas trop jaloux, derrière tout ça on se fait dévorer par les moustiques (surtout Seb, Hélo s'en sort pas trop mal sur ce coup là !), on se réveille à l'eau froide (pas d'eau chaude dans tout le nord de la Colombie) mais c'est finalement agréablement rafraîchissant !

Le dortoir, c'est quand le voisin s'est mis à ronfler que la promiscuité est devenue gênante...

On essaye de ne pas penser aux jours qui vont suivre, au départ d'Amérique du Sud pour l'Asie et au "jour le plus long" qui se profile (Cartagena > Cali > Ipiales > Quito > Guayaquil > Auckland > Sydney > Bangkok), allez, on boit une petite caïpirinha face au coucher de soleil à votre santé !

Et pour ceux qui ne résistent pas devant un tel suspense, après des longues rondes, de jour et de nuit, impossible de retrouve la satanée chausse qui a probablement dû retourner à l'état sauvage à l'heure qu'il est...



Comme on a eu la flemme de prendre des photos, quelques vues de la mer des Caraïbes
- Du côté de l'Isla Baru (à côté de Cartagena).

Jamais sans ma maison !
- Le paisible village de Taganga



9 commentaires:

  1. Bonne route pour l'Asie et bonne année de la Chèvre

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  2. Merci pour les toujours pertinents commentaires de vos aventures à l'autre bout du monde. Si on fait -déjà - une rétrospective du voyage en repassant sur tous les chapitres du blog, on vous envierait presque de voir tout ça!! Et vous allez maintenant changer de continent. Vu d'ici, ça semble impossible de passer de l'Amérique du sud à l'Indonésie, et vous, vous dites ça d'un air anodin, comme si c'était juste à côté. Bonne nouvelle route...
    Bises de Palazinges.

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    1. Finalement les deux jours d'avion et 12h de décalage horaires n'ont pas été si simples que ça...
      Ça nous a prouvé qu'au final les deux continents sont bien plus éloignés que Palazinges et Paris !

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  3. Seb à Helo: "tiens tu peux jeter ma chaussure si tu veux !"
    Hélo à Seb:"oh merci Seb!"
    Seb à Helo:"bon maintenant va me la chercher !"
    Seb, tu n'aurais pas dû te prendre pour Jack!
    Dodo

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  4. Bon alors si je comprends bien, Seb a un petit coup de pompe. Il lui faudrait la boussole de Jack pour la retrouver.
    Anecdote qui n'a rien à voir, j'ai pris un bouquin au hasard dans les Fleuves noirs du 1er étage (édité en 1961...) et ça se passe... en Colombie ! Vos photos sont plus belles que les descriptions du roman. L'atmosphère était pas gaie à l'époque !
    Bon voyage pour la suite.

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  5. Holala,

    Il faut que je rattrape mon retard dans la lecture!

    Un peu la tête sous l'eau là.

    Enjoy!

    Teuz

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    1. J'imagine que t'as pas mal de choses sous le coude pour t'occuper en plus que notre blog ! T'en fais pas on se dira ça de vive voix plus tard

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  6. J'ai comme l'impression que tout semble aller vite dans le calme pour vous alors que pour nous, tout va lentement dans le stress...

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