mercredi 25 février 2015

225 secondes de Colombie

Arrivés à Bangkok, changement radical d'ambiance, on se replonge avec délices dans nos moments de douceur en Colombie.

On profite de ces dernières minutes d'Amérique du Sud pour partager deux coups de cœur : la Colombie et la musique de Cascadeur.

vendredi 20 février 2015

Jack Sparrow et nous

La chaleur est étouffante, on transpire, pauvre mulets que nous sommes, avant d'arriver à la petite plage - semi déserte - de la réserve naturelle de Tayrona. Le sable fin et l'eau translucide de la mer des Caraïbes font suite à la jungle et aux mangroves que nous venons de traverser.

Ici pas besoin de revolver avec une munition comme jadis donné aux marins condamnés à errer sur une île déserte (peut-être parce que nous ne sommes ni marins, ni errants, ni sur une île), encore moins de faire un radeau avec une tortue et les poils du dos de Seb (en revanche on pourrait en profiter pour tresser un hamac bio digne de ce nom). On profite juste de l'atmosphère du lieu, de la tranquillité du moment et on lézarde sur la plage (eh oui, au bout de 4 mois de voyage on a besoin d'un peu de vacances :^)).

Alors on oisive (incroyable, ils se permettent tous les abus littéraires dans ce blog), on goûte les arepas (petite galette de maïs fourrée, sorte d'empanadas local). Ah petit arepa, repas qui nous repus (et nous laissa patraque un peu aussi).

La Colombie a cette atmosphère particulière qui fait qu'on passe plus de temps à savourer le moment qu'à courir partout comme d'habitude. Il va être d'autant plus dur de courir que l'infortuné Seb, après avoir déchiré deux pantalon, troué un bermuda, décousu ses chaussures a perdu une chaussure de rando sur la plage. On commence à se demander dans quel état on va revenir, Seb recommençant même à avoir des cheveux (pas sur tout le crâne rassurez-vous on  peut encore le reconnaître à ce joli dôme luisant au soleil si propice à ses coups). La déroute des sous-doués autour du monde (je me demandais quand j'arriverai à le placer celui-là !). 

Le soir, nos hamacs balancent doucement alors qu'une pluie diluvienne s'abat sur le toit en palmes qui protège nos lits de toile (oups les maillots et la serviette de bain étaient en train de sécher) et on pense avec nostalgie à cette infortunée chaussure qui est seule dans le noir sous la pluie la sœur étant bien au chaud avec nous (bien que profondément inutile). Ne soyez pas trop jaloux, derrière tout ça on se fait dévorer par les moustiques (surtout Seb, Hélo s'en sort pas trop mal sur ce coup là !), on se réveille à l'eau froide (pas d'eau chaude dans tout le nord de la Colombie) mais c'est finalement agréablement rafraîchissant !

Le dortoir, c'est quand le voisin s'est mis à ronfler que la promiscuité est devenue gênante...

On essaye de ne pas penser aux jours qui vont suivre, au départ d'Amérique du Sud pour l'Asie et au "jour le plus long" qui se profile (Cartagena > Cali > Ipiales > Quito > Guayaquil > Auckland > Sydney > Bangkok), allez, on boit une petite caïpirinha face au coucher de soleil à votre santé !

Et pour ceux qui ne résistent pas devant un tel suspense, après des longues rondes, de jour et de nuit, impossible de retrouve la satanée chausse qui a probablement dû retourner à l'état sauvage à l'heure qu'il est...



Comme on a eu la flemme de prendre des photos, quelques vues de la mer des Caraïbes
- Du côté de l'Isla Baru (à côté de Cartagena).

Jamais sans ma maison !
- Le paisible village de Taganga



mardi 17 février 2015

La plus belle vue du monde

On est assez intrigué par ce panneau tout à côté de Guatape, petit village mignon et coloré à 2 heures de route de Medellin.



Sur la rive, les femmes de pierre ne nous laissent pas de marbre...hem
Alors on part à l'assaut des 659 marches En colimaçon dans une faille du rocher de 200m de haut : la plus belle vue du monde, ça se mérite ! De toute façon on a des réserves de Nutella (paix à M. Ferrero que nous honorons en dévorant quelques "Hanuta", friandises Ferrero du coin...), qui assurent notre flottabilité, à perde. Au diable la paresse, montons gaiement. 

D'aucuns y verront une mamelle, d'autres une espèce de mammouth... Une chose est sûre, on ne sait pas ce que fait ce rocher ici

Heureusement on n'a pas à compter, le nombre de marches déjà franchies est indiqué régulièrement.
Arrivée en haut on contemple le paysage : un lac à l'allure déchiqueté, avec des bras d'eau partout, effectivement, ça, on ne le voie pas du sol et c'est impressionnant !
Une très belle vue effectivement, mais peut-être pas la plus belle vue du monde quand même... Quels crâneurs ces colombiens, ils se targuent déjà d'avoir le meilleur café (ce qui n'est pas faux en soit mais ils s'obstinent à exporter le bon et à nous faire boire le mauvais ici), un bon cacao (pas faux bien que ça ne soit pas des Ferrero Rochers) et les plus belles filles (oui je sais Carmen, le Venezuela compte le plus de Miss Monde mais c'est trop dangereux là-bas). 


Eh hop, un lac façon puzzle !

Donc, comme c'était plutôt joli et qu'on peut difficilement rendre ce qu'on a vu on ne demande pas le remboursement de notre peine pour une-jolie-vue-mais-pas-la-plus-jolie-du-monde-bande-de-publiciteux-mensongers et on rentre dans nos pénates. 

Le même lac vu de bateau

Du coup, voilà notre top 5 des plus beaux points de vue du monde (en vrac et à actualiser, heureusement n'a pas encore tout vu)
- El Kazneh (Le Trésor) à Petra, vu de haut (Jordanie)
- Le Fitz Roy en arrivant au lac Los Tres (Argentine)
- Le panorama au sommet du volcan Villarica (Chili)
- Rome, vue de la coupole de la Basilique Saint Pierre (Italie)
- Bagan, au couché du soleil, de la pagode Shwesandaw (Birmanie)

lundi 9 février 2015

What else ?

Après 3 mois de voyage, on n'est pas mécontent d'arriver en Colombie. Le gros point fort du pays par rapport à ses voisins (non, ce n'est pas la cocaïne, le Pérou est le plus fort dans cette catégorie) : le CAFÉ.

Ça peut paraître anodin mais après 3 mois de café instantané, ça fait du bien !

Du coup on fonce dans la région du café jusqu'au charmant petit village de Salento et on va visiter une finca qui produit du café bio. On visite un peu la propriété (en espagnol por favor) : ici on plante, en plus du café, des bananiers qui amortissent les gouttes de pluie et du tabac qui fait office d'insecticide (bizarre, ils n'ont pas penser à en faire des cigarettes...) entre autres. C'est un petit écosystème dédié à la pousse de ces petites graines noires, salvatrices de nos matinées embuées !

L'endroit où même la consommation de bananes est réservée aux graines de café

On suit sagement les étapes de fabrication : récolte des grains (à la main), dépiautage de la première couche de peau, séchage des grains, dépiautage d'une deuxième couche de peau, torréfaction, et enfin mouture des grains de café !

Le chemin du grain, l'Inca grain
1ère découverte : un grain de café c'est blanc, un peu gélatineux et ça ne sent rien. En l'état, ça ne sert à rien.
2ème découverte : plus on torréfie le café longtemps, plus il est fort et moins il y a de caféine (et inversement). Alors pour ceux qui ont besoin de se réveiller pour aller travailler mieux vaut un café léger et lentement filtré pour faire le plein de caféine ! Et pas la peine de chercher du déca bio, c'est un procédé chimique... lo siento

En 5 minutes, le type de la finca (ou "chico de la finca" ça fait plus local) torréfie le café qui passe du blanc au noir dans sa casserole (là ça sent bon !!!), on le moud (bien que ce soit un dur car il est fort) et on le filtre. Et là, dégustation, surplombant les champs de café, la vue sublime sur les collines alentours, en regardant le ciel se colorer de rose au fur et mesure que le soleil baisse... 

Un p'tit qu'à fait
Ça vaut bien un café Grand-Mère et ça n'a décidément rien à voir avec du Maxwell Qualité Filtre (même si la pub était cool) !

Petit cadeau bonus : le café El Gringo de Jacques Bave ;)




mardi 3 février 2015

268 secondes de Pérou

Petit changement dans le programme initial : c'est finalement en Colombie que nous poursuivons notre voyage ! Nous aurons vu l'Equateur du bus... dans de gros nuages, sans trop de regrets donc.

Mais avant tout, voici la vidéo du Pérou !